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Israël, il y a un an que le hamas semait la terreur au festival musical Nova Tribe

Mis à jour le 7 octobre 2024
Publié le 07/10/2024 à 4:13 , , , ,
Israël commémore ce lundi 7 octobre 2024 l’attaque meurtrière perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le Hamas sur son territoire. Il y a un an que ce triste moment a eu lieu.
Ce jour là,  au festival musical Nova Tribe à Reïm, à quelques km de la frontière entre Israël et Gaza, au moins 383 personnes avaient été tuées.
Un massacre devenu le symbole de l’attaque d’une ampleur inédite du Hamas contre Israël.
Tout commence, vendredi, veille du massacre. Israéliens et étrangers, quelque 3 500 personnes affluent sous les tentures roses et bleues de Tribe of Nova, dans le sud d’Israël.
Trois scènes, des DJ venus du monde entier, un espace camping, des bars pour ravitailler les fêtards…
Rien n’a été laissé au hasard sur le site en plein air situé dans le désert du Néguev, à cinq kilomètres de la frontière avec Gaza.
L’aube se lève, samedi, les festivaliers dansent encore quand tout à coup, la techno s’arrête.
Il est environ 6 h 30. Au loin, des bruits sourds se font entendre. « Les gars, alerte rouge, regroupez-vous », prévient le haut-parleur.
Des étincelles suivies d’explosions envahissent le ciel orangé. Les premières roquettes tirées par le Hamas déchirent le ciel.
Elles sont interceptées par le Dôme de fer, le système de défense antiaérienne israélien.
Ephraim Mordechayev, 23 ans, est un jeune soldat venu faire la fête pour le week-end, qui coïncide avec la célébration juive de Soukkot.
À ce moment-là, « on rigolait encore et on ne prenait pas la situation au sérieux », explique-t-il à l’AFP.
« Nous sommes habitués aux roquettes » lancées depuis l’enclave qui vit sous blocus israélien depuis que le Hamas en a pris le contrôle en 2007.
Selon Le Point, le jeune homme et ses amis commencent à se disperser dans le calme, mais prennent rapidement conscience que la situation n’a rien d' »habituel ».
Le danger ne vient plus seulement des airs : des hommes armés ont infiltré la foule. Certains atterrissent en paramoteurs, tandis que d’autres débarquent à motos ou à bord de pick-ups.
« Lorsque nous avons vu les terroristes, la panique a commencé », raconte Ephraim Mordechayev.
Chasse à l’homme
Commence alors une vaste chasse à l’homme. Méthodiquement, les assaillants abattent tous ceux qu’ils croisent en chemin, sans épargner personne.
Les agents de sécurité et policiers présents sur les lieux sont rapidement débordés, eux-même pris pour cible.
Chacun se débrouille pour sauver sa peau. Les uns courent vers les champs qui entourent le site.
Les autres tentent de rejoindre leur véhicule, sur l’un des deux parkings aménagés pour le festival. Mais très vite, un embouteillage se forme.
« J’ai regardé en arrière et j’ai vu que dans la voiture derrière moi il y avait trois cadavres et que toutes les vitres des voitures étaient brisées », raconte le soldat Mordechayev.
Trois heures après le début de l’assaut, des combattants du Hamas poursuivent leur carnage sans rencontrer de résistance.
Des images de surveillance affichant 9 h 23 montrent un homme coiffé d’une casquette noire, gilet pare-balle sur les épaules, emmener un otage au tee-shirt ensanglanté.
En arrière-plan, la silhouette allongée d’un jeune homme qui fait le mort remue. Il croit le champ libre pour s’enfuir mais n’a pas vu l’autre assaillant arriver par derrière. Celui-ci l’achève à bout portant.
Plusieurs rescapés ont affirmé aux médias avoir attendu six, parfois sept heures avant d’être enfin sauvés par l’armée israélienne.
Lorsqu’il arrivent sur place, les premiers secouristes découvrent avec horreur l’ampleur du carnage. Au total, 270 morts ont été dénombrés.
Des dizaines de carcasses de véhicules incendiés encombrent l’accès au site. Sur des centaines de mètres, sacs de couchages, matelas, chaussures et glacières jonchent le sol, abandonnés à la hâte.
Ce lundi 7 octobre 2024, de nombreux rassemblements ou cérémonies sont prévus dans diverses capitales européennes et américaines, pour marquer le premier anniversaire de ces attaques.
Le monde entier, à l’instar de la vice-présidente americaine, Kamala Harris condamne « l’horreur » du 7 octobre 2023.
« Je n’oublierai jamais l’horreur du 7 octobre 2023…J’ai le cœur brisé par l’ampleur de la mort et de la destruction à Gaza au cours de la dernière année », écrit la candidate démocrate dans un communiqué.
Tristan Sahi
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